lundi 4 novembre 2013

Jean-Pierre BILHAUT   (OI 14)




A peine le tourbillon d’énergie de la 25° heure disparu, les photos exposées, discutées, l’envie de poursuivre l’exploration des recoins de Deauville taraude un peu l’esprit du photographe et ses pas se dirigent naturellement vers la Gare ou il vient revivre la fièvre de cette heure suspendue.

La nuit enveloppe les lieux de son calme étrange ou se reposent les trains arrivés pleins quelques heures avant, les espaces illuminés mais vidés des voyageurs que l’on sent encore passer…

Progressivement le mystère de ces trains immobiles semble s’évanouir, leurs feux encore brillants éclairent faiblement les voies d’où semble s’échapper une lueur vacillante et vaporeuse.

Ils traversent à nouveau à toute allure la gare endormie, on croit entendre leur roulement de métal et voir a la fenêtre le visage du conducteur.

Miracle de la photographie où la lumière écrit son roman par touches fugaces et éphémères, à saisir au passage et à lire a sa guise.

Comme le reste de la ville, la Gare de Deauville ne dort jamais vraiment.

Jean Pierre Bilhaut

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